L’Espagne, est un pays d'Europe du sud et d'Europe de l'Ouest qui occupe la plus grande partie de la péninsule ibérique. Son territoire est limité au nord par les Pyrénées qui constituent une frontière naturelle avec la France et l'Andorre, à l'ouest par une longue frontière nord-sud avec le Portugal, et au sud par le territoire anglais de Gibraltar et le détroit du même nom, qui sépare le continent européen de l'Afrique. Les deux villes de Ceuta et de Melilla, limitrophes du Maroc, ainsi que les archipels des Îles Canaries dans l'océan Atlantique et des Îles Baléares en Méditerranée, sont des territoires non péninsulaires de l'Espagne. Deuxième plus ancienne puissance coloniale européenne après le Portugal, le pays s'est enrichi du XVe siècle au XVIe siècle, mais a décliné avec la perte de ses colonies tout aux long du XIXe siècle. L'Espagne est membre de l'OTAN depuis 1982 et de l'Union européenne depuis 1986. C'est un des pays les plus visités au monde après la France mais c'est le pays qui engrange une grande quantité financière d'origine touristique grâce à un important pouvoir d'achat. Elle accueille le siège de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT).
Histoire
Les populations autochtones de la péninsule Ibérique s'appelaient les Ibères . Mais des populations celtes, qu'on appelle les celtibères, viendront ensuite s'y agréger.
À partir du IXe siècle avant Jésus-Christ, les Phéniciens, Grecs, Carthaginois installèrent des comptoirs sur les rivages méditerranéens.
Les Romains conquirent la péninsule au IIe siècle av. J.-C. La langue principale, la religion et les lois dérivent en grande partie de la période romaine.
Lors de la chute de l'Empire romain au Ve siècle, des barbares germaniques, les Suèves, les Vandales et les Wisigoths envahirent l'Espagne. Les Vandales, installés momentanément au sud de la péninsule passèrent rapidement en Tunisie, et les Wisigoths imposèrent leur loi jusqu'à la conquête musulmane.
Les Arabo-Berbères menés par Tariq ibn Ziyad conquirent le pays en 711. En 756, l'Espagne musulmane devint indépendante, sous le règne des Omeyyades d'Espagne. En 929, le pays se transforme en califat. Au XIe siècle, le califat s'effondre et se fragmente en micro-états, les Taïfas (jusqu'à 25).
Les chrétiens, réfugiés dans le nord au sein du Royaume des Asturies, profitèrent de cet affaiblissement musulman et entamèrent la Reconquista - mouvement pour chasser les musulmans - qui prit fin en 1492 avec l'élimination du dernier bastion musulman, le royaume de Grenade, sous le règne des Rois catholiques, Isabelle de Castille et Ferdinand d'Aragon. À la fin de cette même année 1492, Christophe Colomb découvrit, ou redécouvrit, l'Amérique. L'unification de l'Espagne actuelle prit officiellement forme en 1512. À cette même époque, les Conquistadors s'emparèrent pour l'Espagne d'un immense empire colonial.
Pris dans l'exaltation religieuse de la Reconquista, les souverains espagnols décidèrent en 1492 de contraindre les juifs d'Espagne à choisir entre la conversion et l'exil. La plupart d'entre eux ont trouvé refuge dans l'Empire ottoman. Les musulmans restés en Espagne après la Reconquête, ou morisques, seront convertis de force dès le début de XVe siècle, et seront finalement expulsés, suite à plusieurs révoltes, en 1609. En 1801, Madrid est parvenu à occuper le district d'Olivença (territoire Portugais) situé au sud de Badajoz. Cette revendication territoriale n’est pas éteinte.
Au XVIe siècle, l'Espagne devient la première puissance de l'Europe. En effet, s'ajoutent à ses possessions européennes un empire colonial suite à la découverte du Nouveau Monde. L'empire espagnol s'étend de 1516 à 1898, et constitue le plus grand empire que l'Europe ait connu, ainsi qu'un des premiers empires mondiaux. Ceci est dû à la possession par l'Espagne, en Europe, des territoires aragonais dans la Méditerranée (dont une grande partie de l'Italie actuelle), ainsi que la plupart de l'Allemagne actuelle et de la Franche-Comté; d'une grande partie de l'Amérique du Sud, de l'Amérique Centrale et de l'Amérique du Nord actuelles, et des Philippines. Pendant plus d'un siècle, l'Espagne est la première puissance européenne.
Toutefois, la puissance de l'Espagne déclina progressivement en raison des guerres coûteuses qu'elle mena et des révoltes qui éclatèrent, et aussi parce qu'elle tendit à s'endormir sur les richesses tirées du Nouveau Monde et l'or facilement extrait des mines sud-américaines, qui lui conféraient alors une prospérité artificielle et sans rapport avec l'économie réelle du pays. Ce déclin fut par ailleurs dû à une inversion des richesses exploitées pour éduquer et convertir au catholicisme les peuples indigènes des territoires colonisés, d'où la majorité catholique actuelle dans l'Amérique du Sud.
En 1700, le petit-fils de Louis XIV, dont la première épouse était une infante espagnole, devint roi d'Espagne sous le nom de Philippe V, et fonda la dynastie des Bourbons rois d'Espagne, liés par le pacte de famille aux Bourbons rois de France. Voir : Maison capétienne de Bourbon.
Au XVIIIe siècle, des luttes entre les prétendants au trône affaiblirent la couronne. En 1801, Madrid est parvenu à occuper le district d'Olivença situé au sud de Badajoz, un territoire revendiqué par le Portugal depuis lors.
Au début du XIXe siècle, Napoléon Ier tente d'envahir l'Espagne, qui est alors privée d'armée et de son roi. Cependant cette tentative échoue à cause de la résistance des civils, sous forme de nombreuses révoltes et de guérilla, à l'armée française, à l'intervention militaire britannique et à la mobilisation d'une grosse partie de la grande armée sur d'autres fronts (notamment en Russie en 1812). Malgré le retrait des troupes de Napoléon Ier, ce conflit est particulièrement sanglant et entraîne d'importantes pertes pour l'Espagne, qui ne put être pacifiée durablement.
Du fait de ces affaiblissements, l'Espagne perdit la plupart de ses colonies au XIXe siècle, surtout à partir des années 1820.
Une Première République espagnole se mit en place brièvement en 1873 et 1874.
Les dernières colonies (Cuba, les Philippines, Porto Rico, Guam) se séparèrent de la couronne en 1898 après la guerre qui opposa l'Espagne aux États-Unis.
Quelque peu isolée du reste de l'Europe, l'Espagne stagna dans un état de relative arriération économique et politique.
La Seconde République espagnole chassa la monarchie des Bourbons en 1931. Mais, après la victoire du Front populaire espagnol en 1936, l'extrême-droite (carlistes et phalangistes) se souleva. L'Espagne fut alors soumise, après une tragique guerre civile qui dura de 1936 à 1939, à la dictature du général Franco. Celui-ci, originellement monarchiste, décida de conserver le pouvoir, et de ne faire rétablir la monarchie qu'après sa mort.
Après son décès, en 1975, la monarchie fut effectivement restaurée. Mais Juan Carlos Ier, le nouveau roi, rétablit rapidement la démocratie, et le pays intégra en 1986 l'Union européenne.
La nouvelle Constitution, très libérale, rompt avec le centralisme très poussé de l'époque franquiste, et met en place une très large décentralisation. De nombreux partis nationalistes locaux sont à nouveau légalisés, en particulier dans les provinces périphériques, où subsistent des langues régionales différentes du castillan (Galice, Pays basque, Catalogne). Certains revendiquent plus d'autonomie, d'autres parlent d'indépendance (en particulier au Pays basque et en Catalogne). Le parti communiste est aussi légalisé.
L'indépendantisme le plus radical et le plus violent est celui de l'ETA basque, organisation terroriste prônant et pratiquant la lutte armée, l'assassinat et le racket.
La réussite économique de l'Espagne des trente dernières années qui la distingue de sa sœur ibérique, induit l'idée d'un miracle économique espagnol pour en décrire son évolution contemporaine.
Politique
Depuis 1978, l'organisation politique de l'Espagne est régie par la Constitution espagnole de 1978 qui établit un régime de monarchie constitutionnelle et un État social et démocratique de droit et la pluralité des partis politiques.
Le monarque dispose de pouvoirs politiques et symboliques, définis par l'article 62 de la constitution : il est le chef de l'État et des armées, ratifie les lois, nomme le président du gouvernement, peut dissoudre le Parlement sur proposition de ce dernier. Par ailleurs (art. 56), il est le représentant de l'État espagnol dans les relations internationales, notamment vis-à-vis des liens avec le monde hispanique. L'actuel souverain est Juan Carlos Ier. Le pouvoir exécutif est néanmoins détenu par le président du gouvernement.
Le président du gouvernement (Presidente del Gobierno) (rôle comparable à celui d'un Premier ministre), est à la tête de l'exécutif pour une durée de quatre ans renouvelable. Le président du gouvernement est nommé par le roi après l'acceptation de sa candidature par le Congreso de los Diputados; il préside le Conseil des Ministres. José Luis Rodríguez Zapatero est président du gouvernement depuis mars 2008, après la victoire de son parti aux élections législatives pour la seconde fois puisqu'il fut déjà élu en 2004. Il succède à José María Aznar.
Le pouvoir législatif réside dans le Parlement (les Cortes Generales), qui constituent l'organe suprême de représentation du peuple espagnol. Il est composé d'une chambre basse, le Congrès des députés (Congreso de los Diputados, et d'une chambre haute, le Sénat (Senado). Le Congrès des députés compte 350 membres élus pour quatre ans au suffrage direct. Le Sénat est constitué de 248 membres dont 208 directement élus et 40 désignés par les régions.
Les élections se déroulent normalement tous les 4 ans. Les dernières élections générales eurent lieu en mars 2008.
L'Espagne est membre de l'OTAN et de l'Union européenne.
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